Pourquoi la curiosité n'est pas un vilain défaut ? / Questions de darons #27

Si la curiosité qui concerne le fonctionnement du monde en général n’a pas de raison d’avoir de limites, celle qui s’intéresse aux personnes peut tourner à l’indiscrétion ou au voyeurisme quand elle devient intrusive… Expliquer aux enfants la différence, peut leur éviter quelques déconvenues du style “mêle-toi de tes fesses”, jamais très agréables à entendre.

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Cela étant précisé, il faut savoir que nous sommes programmés pour être curieux. S'intéresser à notre environnement fait partie de ces instincts primaires qui ont permis la survie de notre espèce. Savoir dans quel coin de la forêt trouver des baies comestibles ou observer le ciel pour essayer d’anticiper l’orage a sauvé plus d’un homme des cavernes…

Chez l’enfant cette curiosité spontanée est synonyme de développement et de croissance. Elle est donc à encourager le plus longtemps possible, en la nourrissant et en laissant l’enfant faire ses expériences. Même celles que l’on qualifie trop vite de « bêtises ». Comme mettre les doigts dans son assiette, jouer avec les flaques d’eau, renverser tout ce qui peut l'être… et autres réjouissances un brin agaçantes.

Cette curiosité s’observe dès la naissance. Nouveau-né, le petit d'homme dirige instinctivement son regard vers les sons nouveaux, met dans sa bouche tout ce qui est à portée de sa main pour l'explorer, se tend comme une arbalète pour attraper n’importe quel objet… Tout l’intéresse. 

Et en grandissant, il va se montrer de plus en plus passionné par le réel. Au point de laisser tomber cent fois sa petite cuillère du haut de sa chaise pour observer la chute et valider son intuition de la gravité. Car l’enfant ne prend rien pour argent comptant. Le moindre phénomène l’intrigue et peut faire l’objet d’expériences maintes fois recommencées.

Souvenez-vous, nombre de découvertes majeures sont le résultat d’une curiosité toute simple. Telle celle de Newton et sa théorie de la gravitation universelle qui, en regardant une pomme choir de son arbre, s’est demandé pourquoi elle ne tombait pas de côté ou bien vers le haut ! Une question dont la réponse paraît si évidente qu'elle ne viendrait pas à l'idée des adultes, mais serait digne de nos jeunes prodiges !