Greta,15 ans, interpelle nos dirigeants pour le climat

Greta Thunberg, est une jeune suédoise de 15 ans qui n’a pas sa langue dans sa poche. Bien déterminée à changer la donne sur le climat elle l'a dit haut et fort, avec des mots cinglants, aux côtés du secrétaire général de l'ONU, António Guterres lors de la COP24 le 4 décembre 2018. Sa mère salue le double effet positif des prises de position de sa fille : « cela attire non seulement l'attention sur le changement climatique, mais aussi sur le potentiel politique des différences neurologiques »* puisque Greta est atteinte d’autisme.

Pour Greta, c’est une question de responsabilité : « Nos dirigeants se comportent comme des enfants, alors nous n'avons pas le choix que d'endosser les responsabilités qu'ils auraient dû prendre il y a bien longtemps » déclare-t-elle le 4 décembre 2018 lors de la COP24, en Pologne.

Et de fait les jeunes ne fuient pas cette responsabilité. Elle a lancé un mouvement de « grève de l’école pour le climat » et plusieurs milliers de jeunes suivent désormais son action sur Twitter (#Klimatstrejka, #ClimateStrike et #FridaysforFuture ). Ils manifestent également régulièrement à travers le monde : en Australie, au Royaume-Uni, en Belgique, aux États-Unis et au Japon dans le sillage de la jeune militante.

Atteinte du syndrome Asperger, Greta explique : « Je vois le monde autrement, avec une autre perspective. Je fixe mon attention sur un sujet en particulier. C'est commun avec les personnes comme moi ! » Et vous l’aurez compris l’attention de Greta est focalisée sur le changement climatique et ce depuis qu’elle a 9 ans. Ultra documentée, la jeune fille est devenue une véritable spécialiste capable d’argumenter et de militer extrêmement efficacement. Elle ne s’en prive pas, faisant ainsi la démonstration (s’il en est besoin) que les personnes neuro atypiques sont tout à fait capables de prendre leur place dans la cité et de convaincre leurs concitoyens.

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* Déclaration au New Yorker le 2 octobre 2018.